Musique

Les Ansyens

Il y a maintenant une vingtaine d’années que Rosiette Fauvette et Hervé Bango ont créé le groupe de musique créole Les Ansyens. Ils étaient alors âgés d’une soixantaine d’années. Aujourd’hui octogénaires, ils s’attachent à expliquer aux plus jeunes que l’interprétation du grajé, ce rythme à trois temps si particulier à la région de Kourou, nécessite application, savoir-vivre et élégance.

Le grajé est en effet basé sur l’harmonie des rapports entre le soliste, les chanteurs et les tanbouyens qui tour à tour, guident la soirée jusqu’au petit matin. L’accordage des différents tambourins se fait au feu de bois. L’entrée sur scène des danseurs, où la femme déploie son kanmza tandis que l’homme s’incline devant elle avec son chapeau, est un rite obligé.

Le grajé « Frapé tabou les Ansyens » provient de l’album Mo pa gen tan. Les extraits vidéo ont été tournés dans le garage de Rosiette qui accueille tous les mardi soir, les répétitions du groupe. Elles sont ouvertes au public.

Vidéo : Chofé tanbou
Video : Le grajé des Ansyens

Les Teleuyu-Kuwano

La formation des Teleuyu-Kuwano est dirigée par un auteur-compositeur. Le groupe est accompagné par trois sanpula kali’na, trois grands tambours que l’on suspend à une corde et dont on frappe la peau avec une mailloche. Il compte une dizaine de danseuses. Tous les membres du groupe participent aux chants.

Nous les avons filmés alors qu’ils répétaient dans le village de Ka’ulu pour le défilé des peuples autochtones de Guyane. Créé en 2011 dans le cadre de l’année des Outre-mers, cet événement destiné à mieux faire connaitre les peuples amérindiens, était le premier du genre.

Vidéo : Chant sacré
Vidéo : Chant pour la jeunesse

Le chant de la picolette

La picolette est par excellence, l’oiseau de compagnie des Guyanais. À Kourou que l’on déambule à pied, à bicyclette ou en voiture, on promène toujours sa picolette dans de jolies cages.

On rend avec elle visite à sa famille, car ce petit oiseau amazonien abriterait l’âme d’un ancêtre. On l’emmène également voir les amis car les ennuis s’abattraient sur la maisonnée si par malheur, l’oiseau venait à mourir en l’absence des occupants.

Du Suriname au Brésil, la picolette est si adulée et si appréciée, qu’un championnat a été créé, une sorte de compétition de gazouillis au cours de laquelle les mâles s’affrontent par le chant pour leurs femelles.

Vice-champions 2011 de Guyane, Archie et Laurent consacrent plusieurs heures par jour à leur trentaine d’oiseaux. Ils évoquent leur passion et nous montrent comment ils s’y prennent pour étendre la tessiture et augmenter le répertoire de leur chant d’amour.

Vidéo : La passion
Vidéo : L’entrainement

La danse

Sur les rythmes « caliente », les corps endiablés s’abandonnent. Observées au ralenti, les cadences tropicales ne gomment ni la pudeur, ni la délicatesse, ni la gravité de l’étreinte des danseurs.

Vidéo : Les danseurs


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